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La première forme de Beatus Vaginae est une série de photographies capturant des pages de mes journaux intimes sur lesquelles, tous les mois pendant une année, j’ai recouvert l’encre des mots avec des pigments de couleur mêlés à mon sang menstruel. Toute cette matière me servira pour habiller la sculpture et vingt d’entre elles ont été sélectionnées pour illustrer les textes du recueil proposé dans le coffret "rouge".

 

« - Accepterais-tu de m’offrir un peu de ton sang? »

J’avais pris l’habitude de le recueillir chaque mois depuis une dizaine d’années, mais de là à l’offrir à un homme ?

Je fus traversée par un mélange de stupéfaction et d’émerveillement. Baignant, comme nous toutes, dans les mémoires sociétales patriarcales et religieuses au sein desquelles notre sang est impur, honteux et tabou, aurais-je là le signe concret que le monde était véritablement en train de changer ? 

Sans le savoir, nous nous trouvions au point de départ d’un long chemin créatif. 

Chaque mois pendant un an, nous avons clôturé chacun de mes cycles en déposant mon sang sur les mots de mes carnets d’écriture. J'ai laissé naître sous mes doigts : univers, personnages et mouvements. Une façon pour moi d’accueillir et de respecter ce fluide. Nicolas photographiait ces images en même temps qu’elles prenaient vie.

La chambre rouge

Sous le regard de Macha Mélanie, chorégraphe et amie, une série de photographies a vu le jour pour accompagner l’œuvre Beatus Vaginae.
Là encore une exploration délicate de l’intime.
Son œil chorégraphique capte le corps dans sa vérité, ses silences, ses élans, ses plis.
 

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